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dimanche 16 juin 2013

Première sortie en autonomie pour les filles

L'arête de Zonza, toute en terrain d'aventure, D à D+, 250m, 5c max, une des grandes voies les plus accessibles à Bavella, on fonce en toute confiance... mais ne la terminerons pas cette fois-ci ! Beaucoup d'erreurs, quelques belles frayeurs et un retour à pas d'heure... récit !

Pour aller à Bavella, il nous faut + de 2h de route depuis Bastia. Mais se lever tôt est tellement fatigant, que nous ne partons qu'à 8h... donc entre la route, le passage obligatoire à l'auberge en arrivant au col et la marche d'approche... cela nous fait démarrer la voie à... midi!
mais pour nous, aucun problème! Flore part en tête, et nous enchaînons tranquillement les premières longueurs!
Arrivées à un relais, nous hésitons sur la longueur suivante. Je vois une fissure, me jette dedans en tête, avant de réaliser que le rocher est ici très friable, la voie difficilement protégeable et surtout bien trop difficile pour moi... Evidemment, je ne me rends compte de ces paramètres qu'au moment où je suis dans le pas difficile, bien au-dessus du friends et avec impossibilité de désescalader et interdiction de tomber à cet endroit...Par miracle, je passe, trouve de quoi installer un relais, et Flore me rejoint. S'ensuit une recherche d'itinéraire pour rejoindre notre «vraie» voie. Enfin, nous arrivons sur un relais décrit dans le topo, mais il est déjà 17h, et nous n'avons pas fait la moitié de la voie... Il faut abandonner, et commencer à redescendre.

Nous installons donc une cordelette dans une magnifique lunule et lançons la corde pour un rappel qui semble arriver sur une terrasse, d'où nous n'aurons qu'à tirer un second rappel. Nous jetons donc la corde, sans savoir où celle-ci nous amènera... Erreur, une fois de plus: Flore se retrouve à un endroit qui ne ressemble absolument pas à ce que nous avions prévu et elle doit donc remonter, mais les rochers tiennent mal et un bloc se détache, manque de peu de lui tomber sur la tête...

Le temps passe... Le soleil est de plus en plus distant et nous descendons donc dans la voie, coinçant la corde une fois avec donc obligation de remonter pour la décoincer, sinon ce n'est pas drôle, pour rejoindre un relais d'où nous pouvons enfin voir le sol. Arrivées en bas de la falaise, il est 21h, on pourrait penser qu'il est trop tard pour ajouter une bêtise de + à cette journée déjà bien chargée... mais rien ne nous arrête, nous décidons, pour gagner du temps, de tenter un raccourci! Et nous nous perdons... Il faut donc couper à travers le maquis, de nuit, avec nos gros sacs, nos cordes mal lovées qui s'accrochent et pendouillent donc de partout et une frontale pour 2 mais dont les piles montrent de dangereux signes de faiblesse (merci à la lune, pleine et belle cette nuit-là). Arrivées à 23h30 à l'auberge, les copains grimpeurs encore présents n'en reviennent pas «c'est à cette heure-ci que vous terminez?» Et encore... eux habitent ici, nous, nous avons encore beaucoup de route pour rentrer à Bastia et bosser le lendemain!

Bref, une première sortie très instructive, chargée en émotion, dont nous retiendrons les erreurs à ne plus faire:
- démarrer une grande voie en TA en fin de matinée
- lors d'un doute sur l'itinéraire, se lancer dans des longueurs dangereuses au lieu de prendre le temps d'observer (il y avait des spits juste à côté, que nous avons vus au retour)
- lancer un rappel sans voir où il arrive
- tenter un nouvel itinéraire pour la marche retour, de nuit
- oublier sa frontale

Maintenant... il n'y a plus qu'à y retourner et cette fois-ci, grimper jusqu'en haut :)

2 commentaires:

  1. Hihi, vive la sortie "caS d'écoles: tout ce qu'on ne doit JAMAIS faire en montagne"
    Vive les piou piou!

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  2. oui au moins on a rentabilisé: en une journée, on a tout fait :D

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